In dit werk vinden we heel wat adelijke naamgenoten
terug.
Dans ce dictionnaire, édité à Paris chez P. Larousse
en 1870, on retrouve des Laforce nobles.
In this dictionary some information on the noble Laforce can be found.
LAFORCE, bourg de France (Dordogne), chef-lieu de canton, à 11 km à l'Ouest de Bergerac. Population aglomération: 194, population totale 1074 hab. Commerce de vins et de bestiaux.
Jacques-Nompar De CAUMONT, duc DE LA FORCE maréchal de France, né en 1558, mort en 1652. Il était fils de François de Caumont, qui fut massacré à la Saint-Barthélemy. Lui même n'échappa à la mort qu'en feignant d'avoir été frappé en se laissant tomber au milieu des cadavres de son père et des autres membres de sa famille. C'est de lui que Voltaire a dit:
de Caumont, jeune enfant, l'étonnant aventure
Ira de bouche en bouche à la race future.
Le souvenir de ces scènes affreuses, dont la relation détaillée se trouvait dans un manuscript longtemps conservé dans les archives de la maison de la Force, laissa une ineffaçable empreinte dans l'âme du jeune de Caumont. Aussi, lorsque Henri IV se mît à la tête des protestants, il fut un des premiers à se ranger sous ses drapeaux, et il se distingua en plusieurs occasions. Lorsque Louis XIII monta sur le trône, il se joignit aux réformés soulevés, et défendit vigoureusement Montauban contre le roi en personne (1612). L'année suivante, il s'empara de Sainte-Foy, et n'en ouvrit les portes à Louis XIII que moyenant une indemnité de 20.000 ecus et le bâton de maréchal. Tous ces chefs de parti grands seigneurs ne se piquaient pas, comme on sait, d'être incorruptibles.
Envoyé en Piemont, il prit Saluces en 1630, et battit les espagnols à Carignan. De 1631 à 1633, il envahit plusieurs fois la Lorraine, se distingua encore dans d'autres campagnes en Allemagne, et fut crée duc et pair en 1637. A l'âge de quatre-vingt-dix ans il se remaria. En 1652 ce vieux habitué des guerres civiles se déclara pour le prince de Condé. Il mourut peu de temps après.
Jacques de Caumont eut huit fils, dont quelques-uns se distinguèrent dans les armées. Il avait laissé des mémoires qui restèrent longtemps inédit. Ils n'ont été publiés que de nos jours par le marquis de la Grange, sous ce titre: "Mémoires authentiques de jacques-Nompar de Caumont, duc de la Force, maréchal de France, et de ses deux fils, les marquis de Montpouillan et de Castelnau". (Paris, 1843, 4 vol.in-8).
LA FORCE (Armand de Caumont, duc de) maréchal de France, fils aîné du précédent, né vers 1580, mort en 1675. Il suivit son père dans la plupart de ses expéditions, devint maréchal de camp en 1625, battit et fit prisonnier le général Colloredo à Baccarat (1636), eut deux chevals tués sous lui au siège de Fontarabie (1638), devint lieutenant général en 1641, et obtint le bâton de maréchal à la mort de son père. La Force devint en même temps duc et pair.
LA FORCE (Jean de Caumont, de), marquis de Montpouillan , chef protestant français, frère du précédent, mort en 1621.Il fut enfant d'honneur de Louis XIII, dont il devint le favori, et auprès duquel il introduisit les trois frères de Luynes.Ceux-ci se servent de lui pour se défaire du maréchal d'Ancre, et s'en débarrassèrent ensuite en le poussant avec son père dans la révolte des reformés. Il combattit au siège de Montauban, se renferma ensuite dans Tonneins, qu'il ne put défendre contre les troupes royales, et mourut d'une blessure reçue pendant le siège de cette ville. Il avait aussi écrit des Mémoires, qui sont publiés avec ceux de son père.
LA FORCE (Henri Nompar de Caumont, marquis de Castelnau, duc de) général français, frère des deux précédents, né en 1582, mort en 1678. Il eut Henri IV pour parrain, accompagna en 1601 le maréchal de Biron dans son ambassade en Suisse, et pendant la minorité de Louis XIII il prît part, comme son père, aux agitations des protestants dans le midi de la France. Il se distingua au siège de Montauban, où il tua le duc de Mayenne, s'empara de Montplanquin en 1622. Reconcilié avec le roi il suivit son père dans toutes ses campagnes. Il devint maréchal de camps en 1838, prit parti pour Condé pendant les troubles de la Fronde, et, son frère aîné étant mort sans enfants, hérita les titres de duc et pair. Il a laissé des Mémoires qui ont été publiés à la suite de ceux de son père.
LA FORCE (Pierre de Caumont, de) marquis de Cugnac , général français, était le fils du Marquis de Castelnau, Henri-Nompar de Caumont. Il servit sous les ordres de son père et de son grand-père pendant la guerre contre la Lorraine, assista en 1634 aux sièges de Nancy, Epinal, Haguenau, Saverne et Lunéville. Il combatit successivement aux sièges de Vaudemont (1635), de Corbie(1636), de Saint-Omer (1638), à Hesdin (1639), à Arras (1640), etc. Puis en Italie de 1644 à 1647. Il embrassa la parti de la Fronde en 1649, et quitta ensuite le service.
LA FORCE (Armand de Caumont, de) marquis de Montpouillan, général français, frère du précédent, né en 1615, mort en 1701. Il fit ses premières armes dans le Languedoc en 1623, servit en Lorraine comme son frère, et se trouva aux mêmes combats que ce dernier. Il revint en Guyenne en 1637, assista à la prise de la Salvetat et de la Bidassoa, et devint mestre de camp en 1644, puis maréchal de camp en 1651. Il embrassa à cette époque le parti de Condé, pour lequel il leva un régiment. Il fut arrèté en 1653 et emprissoné à Blaye, fit bientôt après sa paix avec la cour, et fut élevé en 1655 au grade de lieutenant général. Après la révocation de l'édit de Nantes, il se retira en Hollande, où il devint lieutenant-général des armées de la République et gouverneur de Naarden.
LA FORCE (Henri-Jacques-Nompar de Caumont, duc de) cousin du précédent., mort en 1699. Fermement attaché à la fois protestante, il fut député, en 1660, par la basse Guyenne, au synode de Loudun, et devint le chef le plus influent du parti réformé. Après la révocation de l'edit de Nantes, il refusa d'abjurer, et fut enfermé, en 1689, à la Bastille, où il demeura deux ans. Conduit ensuite au couvent de saint-Magliore, il finit par abjurer. Sa seconde femme, Suzanne de Beringhen, résista. Après la mort de son mari, elle alla passer le reste de ses jours en Angleterre.
LA FORCE (Henri-Jacques-Nompar de Caumont, duc de) fils du précédent, né en 1675, mort en 1726. Il fut enlevé de sa famille après la révocation de l'édit de Nantes et élevé par les jésuites qui en firent un catholique aussi forcené que ces parents étaient zélés protestants. Il se signala dans les persécutions qui eurent lieu en Saintonge et en Guyenne, et dirigea le dragonnades avec une barbarie des plus grandes. Il entra en 1715 à l'Académie française, devint l'année suivante, vice-président du conseil de finance et membre du conseil de régence, favorisa l'adaption du système de Law, et après la déconfiture de ce dernier, fut poursuivi comme agioteur et accapareur.
LA FORCE (Charlotte-Rose de Caumont, de) femme auteur, de l'Académie de Ricovrati, de Padua, célèbre par ses poésies, ses romans, mais plus encore par ses aventures galantes at par sa vie agitée. Née au chateau de Casenova, près d'Albi (Note 1) , mort à Paris en 1724. Fille de François de Caumont, marquis de Castelmoron, maréchal de camp. Charlotte était dénudée de beauté; de plus, elle était pauvre, sa famille ayant été ruinée par le guerres de réligion. Mais les charmes d'un esprit vif et cultivé rendaient aimable sa société; aussi fut-elle recherchée à l'égal des plus belles dames de la cour de Louis XIV. Admise auprès de Mlle de Guise, en qualité de demoiselle de compagnie, elle parut au Louvre et à Versailles. S'il faut en croire la princesse Palatine (Note 2) , le premier de ses amants fut le Dauphin lui-même. Après lui, elle eut le marquis de Nesle, qu'elle ensorcela si bien qu'il voulait l'épouser, et qu'il essaya de se tuer , ses parents s'étant formellement opposés à cette union.
Quitté par lui Mlle de La Force s'en consola dans les bras de Baron (Note 3), le père.On raconte même, à propos de ces amours du célèbre acteur, une anecdote qui égaya beaucoup la cour et la ville. Un jour, Baron entre dans la chambre à coucher de sa maîtresse sans frapper à la porte, ainsi qu'il croyait en avoir le droit. La belle demoiselle était en compagnie de deux prudes, toutes confites en prières. Elle crut devoir faire un coup d'autorité, et le prenant trés haute avec son amant, elle lui reprocha son inconvenance, lui demandant de quel droit il entrait chez elle si familièrement. Baron, sans se déconceryter, répôndit: "Je vous fais mes excuses, mademoiselle, je venais chercher mon bonnet de nuit que j'ai oublié ce matin".
Mlle Caumont de La Force avait dépassée la trentaine lorsqu'elle conquit le jeune fils du président de Brion, qui fit pour elle folie sur folie. Le président de Brion, après avoir essayé de tous les moyens pour détacher son fils de cette courtisane titrée, l'avait enfermé comme un écolier. "Mais", dit la princesse Palatine,"La Force a l'esprit inventif. Elle gagna un musicien ambulant qui accompagnait des ours dansants, et fit dire à son amant qu'il n'avait à demander à voir danser les ours dans sa cour et qu'elle viendrait cachée sous une peaux de ces animaux. S'étant fait coudre, en effet, dans une peau d'ours, elle se fit conduire chez M.de Brion, dansa comme les bêtes et s'approcha du jeune homme, qui faisant semblant de jouer avec cet ours, eut le temps de s'entretenir avec elle et de convenir de ce qu'ils allaient faire." Sur les conseils de Mlle de La Force, le jeune Brion feignit d'être pour toujours détaché de sa maîtresse; on le laissa libre. Il en profita pour voler auprès d'elle et demeura caché jusqu'au jour de se majorité, advenue au commencement de 1687. Le 22 mai il se maria avec elle. Le président fit jeter son fils à Saint-Lazare et intenta un procès. En juillet 1689 la cour du Châtelet déclara qu'il y avait eu abus dans la célébration du mariage et qu'il était nul, condamna la demoiselle de La Force à 1000 livres d'amende, le sieur de Brion à 3000 livres, et ordonna que le prêtre qui avait célébré le mariage serait poursuivi à la requête du procureur général.
C'est alors que la femme galante, un peu passée de mode, chercha dans les lettres une diversion à ses chagrins et des ressources pour vivre. Elle a laissé des poésies, parmi lesquelles il faut remarquer une "Epitre à Mme de Maintenon", qui n'est point sans élégance; un poëme dedié à la princesse de Conti, sous le titre de "Château en Espagne", où elle montre du talent et de l'imagination, et des romans en assez grand nombre. Nous citerons les principaux: "Fées, contes des contes" (1692 in-12); "Histoire secrète de Marie de Bourgogne" (1694, 2 vol. In-12); "Histoire secrète de Navarre" (Paris,1696, 2 vol. In-12); "Histoire secrètes des amours de Henri IV, roi de Castille, surnommé l'Impuissant" (1695); "Gustave Wasa", roman historique (Lyon 1698, 2 vol. In-12); "Histoire secrète de Catherine de Bourbon, duchesse de Bar, avec les intrigues des règnes de Henri III et de Henri IV" (Nancy, 1703, in-12); "Anecdotes du XVIme sciècle" ou "Intrigues de cour, avec les portraits de Charles IX, Henri III et Henri IV" (1741(??), 2 vol. In-12). On lui attribue en outre quelques couplets licencieux pour lesquels Louis XIV la força de s'enfermer dans un couvent. Elle mourut peu de temps après. |
LA FORCE (Louis-Joseph Nompar de Caumont, duc de) , général et pair de France, né en 1768 et mort en 1833. Il était par sa mère petit-fils du maréchal de Tourville. Entré au service de bonne heure, il émigra à la révolution, combattit dans l'armée des princes, rentra en 1809 en France, fit la campagne de Russie avec beaucoup de distinction en qualité de colonel d'état-major. Il devint membre du Corps législatif en 1811, pair de France à la restauration, puis maréchal de camp et commandant du département de Tarn-et-Garonne.
LA FORCE (François-Philibert-Bertrand Nompar de Caumont, duc de) , homme politique français, frère du précédent, né à Paris en 1772, mort en 1854. Emigré à la révolution, il servit dans l'armée des princes, passa ensuite au service de l'Angleterre et rentra en France sous le Directoire. Sous la Restauration il commanda longtemps la garde national à cheval de Paris. De 1815 à 1827 il fit parti de la Chambre des Députés, et quand son frère mourut sans enfants, il hérita le titre de duc. Il fur élevé à la pairie l'année suivante.
LA FORCE (Auguste Nompar, comte de Caumont de) , homme politique français, fils du précédent, né à Paris en 1803, mort en 1871. Il entra au service en 1822 comme sous-lieutenant de lanciers, fit en 1831 la campagne de belgique dans l'état-major du maréchal Gérard et à son retour en France il demande à être mis en disponibilité. Il ne joua aucun rôle politique pendant le regne de Louis-Philippe, servit dans la garde antionale après la révolution de Février 1848, se distingua aux journées de Juin et fut nommé sénateur en 1852. Il se borna dans la Chambre haute à donner constamment son approbation à la politique impériale. Sa femme, Edmée-Antoinette-Gislaine de Vischer de Celles, comtesse de Caumont de La Force, fut assassinée le 20 février 1856 dans son hôtel des Champs-Elysées.
Piganiol de la Force, Jean-Aimar, historien français, voir
Piganiol.
Littérateur français, né en Auvergne en 1673, mort à
Paris en 1753. Il devint le second précepteur des pages du Comte de
Toulouse. Voué particulièrement à l'étude de
la géographie, qu'il enseignat à ses élèves,
il visita la France et fit des nouvelles observations sur notre pays, jusqu'alors
très imparfaitement décrit.
Notes, corrections.